Christopher Froome : « Je me battrai jusqu’au bout »
Onzième du général à 2’27 du leader, le quadruple vainqueur du Tour de France est à la peine depuis le départ du Tour d’Italie. Dans une situation inhabituelle, Christopher Froome est notamment revenu sur les conséquences de sa chute en reconnaissance du chrono inaugural lors de la journée de repos.
Racontez-nous votre première partie de Giro…
Le début de Giro a été très difficile. J’ai été diminué par ma chute en reconnaissance du chrono inaugural, tout le monde peut le voir. Je ne suis pas habitué à ce classement c’est sûr, mais je suis toujours motivé. Mon objectif n’a jamais été d’arriver sur le Giro et de tout faire exploser en première semaine. Mon but est de monter en condition pour être au top sur la dernière semaine et être prêt pour le Tour de France.
Giro : Le bilan à la 2e journée de repos
Quel a été l’impact de votre chute sur vos performances?
Mes données à l’entraînement étaient bien meilleures que sur le Giro, donc j’imagine que la chutes m’a freiné. Avec toute la partie droite de mon corps qui est douloureuse, je suis déséquilibré, le côté gauche travaille plus. Je ne me sens pas courir, je n’ai pas vraiment de sensations, j’ai l’impression d’être toujours sur la réserve. J’ai rendez-vous avec l’équipe médicale tous les soirs, j’ai passé des radios… Mon sommeil est affecté par la douleur depuis la première étape. J’espère vraiment bien me remettre de cela pour aborder sereinement la deuxième partie du Giro.
Simon Yates a 2’27 d’avance sur vous…
C’est un gros écart, mais il reste encore beaucoup d’étapes très dures. On a déjà vu des coureurs avoir trois minutes d’avance à la moitié du Giro et ne pas gagner.
Votre objectif est-il toujours de remporter le Giro?
Oui, je prend la course jour après jour mais je veux toujours faire du mieux possible. Je suis ici pour courir, et je vais courir jusqu’au bout. Si le mieux possible est 20e, je serai 20e. Si c’est 2e, je serai 2e et si je peux gagner je gagnerai. Mitchelton est en très bonne situation, mais nous allons tenter de leur rendre la course plus dure.
Pourrez-vous laisser tomber cet objectif si la situation se déteriorait?
Non jamais. Je me battrai jusqu’au bout quoiqu’il arrive.
Comment jugez-vous vos rivaux?
Simon a été incroyable, il est très impressionnant. C’est bien de voir un autre Britannique en rose. Tom Dumoulin n’est pas loin et il a le contre la montre pour lui… Thibaut Pinot n’est pas mal non plus: il est bien là, il arrive à suivre Yates dans les montées. Ce sont les trois plus dangereux à mes yeux.
Que pensez-vous de votre équipe?
L’équipe a été formidable. Forcément nous ne sommes pas à l’avant de la course, ce n’est pas une situation habituelle pour vous. Mais nous n’avons pas le maillot rose, nous n’avons pas de raison d’emmener le peloton.
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