Décathlon-CMA CGM, que fera Paul Seixas en 2026 ? Tout est possible, mais en tout cas il aura les yeux rivés sur lui.
Paul Seixas est l’un des hommes les plus attendus pour la saison à venir. Les exploits qu’il a réalisés lors de sa première saison professionnelle, commencée à l’âge de 18 ans seulement, ont largement confirmé les attentes placées en lui. Si la victoire n’a pas été au rendez-vous, le talentueux Français s’est révélé dès sa première course, terminant en cinquième position, puis enchaînant les résultats pratiquement à chaque sortie dans un crescendo qui, après l’avoir vu triompher au Tour de l’Ardèche, l’a vu briller en fin de saison aux Championnats du monde, avant de monter sur le podium des Championnats d’Europe à Féministe l’Ardèche puis de terminer en septième position au Tour de l’Avenir.
Capable auparavant de terminer à la huitième place d’une course difficile comme le Tour du Dauphiné, au milieu de nombreux coureurs préparant le Tour de France, pour le talent d’un Critérium du Dauphiné – CMA CGM qui n’a pas hésité à en faire son homme d’avenir en annonçant ses grandes ambitions (dont celle de remporter la Grande Boucle en 2030), l’année prochaine sera donc un moment très important dans sa carrière déjà lumineuse. Le principal débat à l’heure actuelle est de savoir s’il faut le faire participer au GT transalpin, ou s’il vaut mieux l’aligner sur le Giro d’Italia ou la Vuelta a España, voire encore se concentrer sur des courses à étapes d’une semaine pour gagner en expérience.
Des questions qui se posent évidemment aussi au sein de l’équipe : « Sans tourner en rond, tous les scénarios sont possibles », a déclaré Jean-Baptiste Quiclet, directeur de la performance, à Vélo Magazine : « Il peut faire une saison sans GT, ou participer au Giro, au Tour ou à la Vuelta. Cela dépendra aussi de la façon dont les grands tours se dérouleront au cours de l’année et s’il peut augmenter le nombre d’expériences d’entraînement sur des courses d’une semaine ».
La participation à un grand tour devra également être mise en balance avec les objectifs à fixer pour un si jeune coureur. Il y a deux points de vue opposés », souligne-t-il, « le premier est quelque peu similaire au « projet Lenny Martinez » […] Même Lenny a déclaré qu’il voulait gagner un Grand Tour dans les trois prochaines années et a couru le Tour en tant que coureur libre. D’un autre côté, développer les compétences nécessaires pour devenir un leader dans un Grand Tour est un processus long et continu. Et pour y parvenir, vous devez vous concentrer sur la constance, la concentration quotidienne et le sacrifice, qui vous renforcent dès votre premier Grand Tour ».
Toutefois, d’excellentes performances dans les courses d’un jour n’excluent pas d’accorder également une place centrale aux classiques. « Plusieurs projets s’entrechoquent », ajoute-t-il, « Courses d’un jour, Monuments, Mondiaux, Européens et Grands Tours […] Une chose est sûre : il faudra faire des choix pour gagner. Nous nous adapterons aux circonstances au cours de la saison. Surtout, nous ne voulons pas interrompre la dynamique positive, car au fil des mois, nous voyons un nouveau Paul’.
Quoi qu’il en soit, le point commun de son choix est la forte pression qu’il subira, quels que soient les déclarations d’intention ou les objectifs que l’équipe et le coureur voudront fixer. Nous ne pourrons pas le protéger de la pression, même s’il roule sans ambition de classement. Mais ce qui compte, c’est ce qu’il juge le plus utile pour son ambition future de classement.



