Giro : Dernière lutte pour le cyclamen
102e édition du Giro (2.UWT), du 11 mai au 2 juin
18e étape : Valdaora › Santa Maria di Sala , 222 kilomètres
Infos :
C’est au milieu d’une troisième semaine particulièrement montagneuse qu’intervient cette 18e étape. Reliant Valdaora à Santa Maria di Sala sur plus de 222 kilomètres, elle semble s’inscrire comme la dernière opportunité pour les – rares – sprinteurs présents de cueillir une nouvelle victoire sur ce Giro 2019. Mais, au delà du profil particulièrement plat qui attend les coureurs, avec une seule difficulté répertoriée, le Pieve d’Alpago (3e cat, 6km à 5.3%), à plus de 100km de l’arrivée, l’étape s’annonce en réalité extrêmement tactique. C’est en effet la lutte pour le maillot cyclamen du classement par points qui sera au centre de l’attention. Le leader, Arnaud Demare (Groupama-FDJ), ne compte que 13 points d’avance sur son dauphin Pascal Ackermann (Bora-Hansgrohe). Sachant qu’une victoire rapporte quinze points de plus au premier par rapport au second, il suffit que l’allemande s’impose pour s’emparer de la tunique, et probablement l’a conserver jusqu’à l’arrivée à Vérone. C’est pour cela que la tactique entrera grandement en jeu aujourd’hui. La Groupama-FDJ laissera-t-elle une échappée se jouer la victoire pour voir les points revenir à d’autres ? Ou prendra-t-elle ses responsabilités au risque de tout perdre ? Et comment réagira la formation Bora-Hansgrohe, divisée entre les leaders pour le général et son sprinteur Ackermann ? Ce qui est certain, c’est que le profil et la longueur de l’étape se prêtent parfaitement à une guerre des nerfs en cette troisième semaine.
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Les trente premiers kilomètres seront en effet en faux-plat montant, ce qui permettra à des costauds de prendre le large, ou au moins de fatiguer les équipiers. S’en suivra une longue partie descendante qui durera près de quatre-vingts kilomètres, avec notamment un passage à Cortina d’Ampezzo, qui accueillera l’arrivée demain. La zone de ravitaillement précédera la seule montée du jour (km118), avant de basculer à nouveau. Les coureurs aborderont jusqu’à l’arrivée une partie parfaitement plate, qui comprendra les deux sprints intermédiaires de Conegliano (km 159.5) et Scorzè (km 2004.5). L’arrivée s’opère en ville, avec un ultime virage à 1.7 kilomètres de la ligne, avant d’aborder la dernière ligne droite. Dans le club des sprinteurs, deux noms sont bien évidemment à sortir du lot : Arnaud Demare et Pascal Ackermann. Il faudra aussi se méfier des italiens Davide Cimolai, Simone Consonni ou Manuel Belletti. Concernant une échappée, le spectre est plus large, mais des coureurs comme Nico Denz, Paolo Simion, Lukasz Owsian, Damiano Cima, Danilo Wyss ou Michael Gogl pourraient avoir un coup à jouer.
Cartes et profils :
Le classement général après la 17e étape :
1. Richard Carapaz (Movistar) en 74h48’18”
2. Vincenzo Nibali (Bahrain-Merida) à 1’54”
3. Primoz Roglic (Jumbo-Visma) à 2’16”
4. Mikel Landa (Movistar) à 3’03 »
5. Bauke Mollema (Trek-Segafredo) à 5′07″
6. Miguel Angel Lopez (Astana) à 6’17”
7. Rafal Majka (Bora-hansgrohe) à 6’48”
8. Simon Yates (Mitchelton-Scott) à 7’13”
9. Pavel Sivakov (Ineos) à 8’21”
10. Davide Formolo (Bora-Hansgrohe) à 8’59″
Maillot cyclamen : Arnaud Démare (Groupama-FDJ), 200pts
Maillot azzurro : Giulio Ciccone (Trek-Segafredo), 229pts
Maillot blanc : Miguel Angel Lopez (Astana), 74h54’35”