Rigoberto Uran : « J’ai perdu le Tour le premier jour »

Rigoberto Uran a réalisé un contre-la-montre très correct dans les rues de Marseille. Bon rouleur, le Colombien a récupéré la deuxième place au classement général à Romain Bardet et devrait terminer, sauf accident, dauphin de Chris Froome sur cette édition 2017. A l’arrivée, il était très heureux de sa performance. « Cette seconde place est très importante pour moi, d’autant plus que nous étions très proches avant cet ultime contre-la-montre, disait-il en conférence de presse. Le Tour était très ouvert jusqu’à ce chrono. Nous savions que ce serait compliqué de gagner mais que ce n’était pas impossible. Du coup j’ai tout donné. Ce Tour est réussi avec cette victoire d’étape mais je dirais surtout que c’est le plus beau résultat de ma carrière. »

A la veille de l’arrivée finale à Paris, le leader de Cannondale-Drapac compte 54 secondes de retard sur Chris Froome. Il en a perdu 51 sur le Britannique lors de la première étape à Düsseldorf et cela lui a été préjudiciable. « Cette année, j’ai perdu le Tour le premier jour lors du prologue où j’ai concédé une cinquantaine de secondes. Et quand on regarde à la fin, il n’y a pas beaucoup de différence. »

Quant à savoir s’il peut battre un jour Chris Froome, Uran met le doigt sur la force collective du Team Sky comme premier rempart à une telle performance. « Je n’en ai aucune idée. Cette année, je dois dire qu’il avait une équipe très très forte et ils ont fait beaucoup de différences sur chaque étape. Et puis c’est un coureur qui a gagné quatre Tours de France, il a un grand palmarès. »

Après avoir butté sur Vincenzo Nibali lors du Giro 2013 et sur Nairo Quintana lors de l’édition 2014, Rigoberto Uran termine une nouvelle fois deuxième sur une course de trois semaines. Cette fois-ci c’est le Tour mais Uran assure qu’il ne reste pas sur ses échecs. « Le passé c’est le passé et nous sommes dans le présent. Les courses que j’ai terminées sont derrière, celles que j’ai gagnées comme celles que j’ai perdues. Aujourd’hui je suis deuxième du Tour et je peux désormais penser aux courses qui vont suivre. C’est comme ça que ça fonctionne, on ne reste pas à réfléchir sur ce qui a été fait et sur ce qu’on aurait pu faire. Je vais donc continuer à travailler, c’est un bon résultat en vue des prochaines classiques et notamment le Tour de Lombardie. »

Rigoberto Uran a aussi sauvé l’honneur de la Colombie sur ce Tour 2017. Si le pays attendait surtout Nairo Quintana, Rigoberto Uran a bouché le vide laissé par le leader de la Movistar. Lors des quatre dernières éditions, la Colombie n’a manqué de placer un représentant sur le podium du Tour qu’à une seule reprise, en 2014. « Nairo (Quintana) avait plusieurs fois été sur le podium et cette année on reste sur le podium une nouvelle fois. C’est important pour le cyclisme colombien, c’est une récompense, et il y a toujours plus de jeunes talents derrière comme Henao, Chaves, Nairo … qui sont tous des coureurs de qualité. » A 30 ans, Uran arrive lui à maturité et sera de nouveau surveillé sur les Grands Tours.

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