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Christopher Froome : « Je n’ai pas besoin de me rassurer »

Alors que le prologue de ce Tour de Romandie s’élance dans quelques minutes, il pleut sur la ville d’Aigle… comme de coutume aurait-on envie de dire. Il est vrai que ces dernières années, l’épreuve helvétique n’a pas été épargnée par les soucis météorologiques : neige, pluies, températures inférieures à 0°C. Chaque édition comporte son lot de conditions extrêmes et de risques de changement de parcours. Pourtant cette épreuve est un passage obligé dans la préparation de Christopher Froome (Team Sky) pour juillet. Alors que le triple vainqueur du Tour de France admet vouloir s’exposer le moins possible au froid européen de la première moitié de saison, la Romandie est pour lui un repère important à deux mois du départ de la grande boucle.

Entre 2011 et 2013 le vainqueur du Tour de Romandie est allé gagné le Tour de France dans la foulée. Il en aurait peut-être était de même en 2014 si Froome n’était pas tombé à trois reprises en début de Tour de France, le contraignant à l’abandon. En Romandie, on aimerait bien voir une corrélation directe entre le fait de gagner ici et de remporter le Tour dans la foulée. Mais Froome lui-même en a était le contre exemple ces deux dernières années. « Chaque Tour de Romandie est différent et chaque préparation au Tour de France l’est aussi, répond Froome. Cette année le Tour de Romandie n’est pas aussi montagneux qu’il ne l’a été par le passé donc peut-être que cette année on aura un autre type de vainqueur. Je ne vois pas une corrélation entre le fait de gagner ici et de gagner au Tour de France mais cette épreuve a toujours été dans ma préparation. Pour le moment je me sens bien, je suis là où je suis au niveau où je dois être à ce moment-ci. J’ai eu une bonne préparation à Ténériffe avec l’équipe et certains de ceux qui feront le Giro. Et après la course je retournerai à Ténériffe ».

Pour autant tout ne s’est pas si bien passé pour Christopher Froome en ce début de saison. Outre le fait qu’il n’ait pas encore remporté un seul succès, il a aussi connu une violente déconvenue lors de l’avant dernière étape du Tour de Catalogne. Piégé par une course débridée en début d’étape, il est arrivé à près de… 30’ de retard ce jour là ! « Ce jour en Catalogne, j’ai juste perdu… la deuxième place du général, se remémore-t-il. C’était une question tactique et ça n’avait rien à voir avec l’état de forme. Mauvais placement au mauvais moment. Tôt dans l’étape, avec une descente de 2 kilomètres, une cassure s’est formée… On a essayé de revenir avec cinq de mes équipiers durant 50 kilomètres. C’était la fin de notre course tout simplement. Mais le jour avant sur l’étape reine où Valverde a gagné, j’étais assez content de mes sensations, avec ma forme. Mais assurément cette expérience m’a donné une leçon ».

Mais quelle leçon ? Le lendemain à Barcelone, le directeur sportif du Team Sky, Nicolas Portal nous expliquait que si l’équipe britannique était tant critiquée dans sa façon de courir, c’était justement parce qu’elle avait l’habitude de courir toujours en tête de peloton, quite à cadenasser les courses. Une attitude très dépensière en énergie. Alors est-ce que cela va changer ? Froome apporte un autre éclairage :  « Je pense que ce jour en particulier, nous avons fait une erreur. Nous n’étions pas suffisamment sur nos gardes au départ. On ne s’attendait pas à une telle situation. Au départ, l’objectif pour nous était de mettre un coureur dans l’échappée donc mes équipiers s’affairaient à cet objectif ». On rappelle que l’an passé, Wouter Poels était allé conquérir une étape du Tour de Catalogne au terme d’une échappée. « Mais quand nous sommes arrivés sur cette petite ascension, mes équipiers étaient un peu à la limite et moi aussi j’étais un peu trop à l’arrière… probablement à la quarantième ou quarante cinquième place. C’était trop loin. Quand vous jouez le général, il faut être devant tout le temps. C’était un rappel important. A la lumière de ça je pense qu’il n’aurait pas fallu essayer de mettre quelqu’un dans l’échappée. Si on a la deuxième place au général, il faut se concentrer dessus et essayer de gagner plutôt que d’essayer de mettre quelqu’un dans l’échappée pour une victoire d’étape ».

Après cette déconvenue, la Romandie permettra-t-elle de se rassurer ? « Je n’ai pas besoin de me rassurer comme dans le passé, rétorque Froome. J’ai l’assurance de trois victoires dans le Tour de France pour me convaincre que je suis capable de le faire à nouveau. Je n’ai donc pas la pression de devoir performer tôt dans la saison à haut niveau. Dans les années passées j’ai eu des problèmes respiratoires. Je ne sais pas si c’est à cause du froid mais j’ai pris la décision de rester loin des froides courses européennes de début de saison. Il y a aussi l’expérience de la saison passée où j’ai fait le Tour, les Jeux Olympiques et la Vuelta. Cela m’avait vraiment aidé d’avoir un début de saison plus léger pour enchaîner ensuite les deux grands Tours ». Toute idée de voir Wout’ Poels en leader en Espagne parait donc illusoire.

Inévitablement interrogé sur les performances d’Alejandro Valverde, Froome « tire (son) chapeau » et prévient que si l’Espagnol tient cette forme, « il sera l’homme à battre en juillet, surtout sur un parcours où les bonifications pourraient avoir plus d’importance que la montagne avec moins d’arrivées en altitude cette année ».

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