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[ITW] Arnaud Démare : « Je suis plus confiant »

La saison 2016 a conféré à Arnaud Démare une nouvelle étiquette. Celle de vainqueur de Monument. Que lui réserve donc l’année 2017 qui se profile ? « Faire aussi bien, ce serait déjà une belle réussite » a-t-il énoncé du bout des lèvres la semaine passée, lors de la présentation de son équipe FDJ, à Paris. Pion central de la structure du Trèfle, au même titre que Thibaut Pinot ou Arthur Vichot, le Picard est naturellement attendu sur les Classiques, mais ses dirigeants ont également tout fait pour qu’il puisse s’installer dans le gratin du sprint mondial. Entre une confirmation attendue au printemps, de nouveaux défis et un retour sur la Grande Boucle, la sixième saison d’Arnaud Démare dans les rangs professionnels ne risque pas de manquer de saveur. Entretien avec l’ancien champion de France qui reprendra la compétition demain à l’occasion de l’Etoile de Bessèges.
Arnaud, qu’avez-vous en tête en entamant cette nouvelle saison ?

Les Classiques, évidemment, avec déjà l’Omloop Het Nieuwsblad pour commencer. Ensuite, je retrouverai Milan-San Remo, j’aimerais aussi performer sur Gand-Wevelgem, et naturellement sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix.

En quoi l’approche d’une saison est différente quand on a gagné Milan-San Remo l’année précédente ?

Ce n’est pas plus simple, mais je suis sans doute plus confiant. Je crois en mes entraînements, qui ont payé l’an passé. Je crois vraiment en ce que j’ai fait à la maison. J’arrive donc évidemment plus sûr de mes moyens en course.

Sur l’aspect physique, vous sentez-vous plus fort que l’an dernier ?

En tout cas, je me sens bien. J’ai hâte de me tester face à mes adversaires. J’ai vraiment de bonnes jambes. Je suis plutôt sur la retenue jusque-là, afin de ne pas arriver trop tôt en forme. Je suis davantage dans une phase où j’essaie de me canaliser plutôt qu’à rajouter de l’entraînement.

Votre entraînement a-t-il évolué avec la précision des objectifs ?

Pas réellement, je suis reparti sur les mêmes bases. J’ai compris ce qu’il me manquait pour être là dans le final des grandes courses. J’ai travaillé sur ce point, ça a payé l’année dernière. Je connaissais mes points faibles, et maintenant il me faut aussi améliorer mes points forts. Avant, il me manquait de l’endurance pour être bon dans la dernière heure. C’était aussi dû à la jeunesse, je manquais de maturité physique, que j’ai désormais acquise. Cela avait un impact sur ma lucidité dans le final, notamment il y a 2-3 ans. Maintenant, je vais pouvoir m’appuyer là-dessus, réfléchir à mes coups de pédales plutôt que de simplement rester dans les roues en me demandant quand je péterais (sic).

Concrètement, quel est le premier rendez-vous que vous vous êtes fixé ?

L’Omloop Het Nieuwsblad (25 février), qui est une course qui me plait beaucoup. Mais je reprendrai avant sur l’Etoile de Bessèges (1-5 février) et le Tour de l’Algarve (15-19 février). Ce sont des courses de préparation, mais j’aimerais montrer à mes coéquipiers que je suis en forme, je veux aussi lever les bras.

Il y aura ensuite Paris-Nice…

Tout à fait, et il constituera mon deuxième vrai rendez-vous. Il y aura de nombreux sprints, ce sera donc l’occasion de jouer la gagne à plusieurs reprises avec l’équipe. On pourra se tester avec mes collègues. On a déjà fait quelques séances à l’entraînement mais la course, c’est tout autre chose. On va vite y arriver, et il faudra pleinement profiter de nos engagements à Bessèges et dans l’Algarve pour peaufiner les automatismes.

Paris-Roubaix compte pour vous, mais pour l’équipe également. Vous le sentez ?

C’est clair qu’on s’est bien trouvé avec la FDJ. Marc Madiot vibre pour ça, nous avons aussi désormais Fred Guesdon (ndlr : ancien vainqueur de l’épreuve) dans le staff. Entre mars et avril, on sent un véritable engouement dans l’équipe pour cette course. Paris-Roubaix, c’est aussi ma classique fétiche, celle qui m’a fait rêver avant de passer professionnel. C’est l’objectif de ma carrière

La FDJ a aussi souhaité vous apporter plus de soutien dans les sprints comme l’illustre l’arrivée de Jacopo Guarnieri. Quelle place occupera-t-il auprès de vous ?

Il n’a pas grand-chose à prouver. Il a déjà montré qu’il était très très bon en tant que poisson-pilote auprès d’Alexander Kristoff. J’attends de lui qu’il m’apporte de l’expérience supplémentaire et de la bonne force pour m’emmener dans un final rapide. Il est prévu qu’il soit mon lanceur. En plus, Mika Delage va reprendre après plusieurs mois sans compétition à la suite de sa chute à Hambourg. Il sera davantage là en tant que capitaine de route, meneur du train.

Vous vous sentez vraiment mieux entouré désormais ?

Totalement. Nous avons fait un stage au mois de janvier, au cours duquel on a senti une vraie émulation autour du sprint, comme il n’y en avait jamais eu dans l’équipe depuis mon arrivée. On investit sur le sprint, on travaille le sprint. C’est vraiment quelque chose que je n’avais pas connu. C’est très motivant. En plus de ça, il y a des coureurs comme Marc Sarreau qui progressent rapidement, un gars comme Olivier Le Gac qui nous rejoint, Mika qui apporte son expérience, Jacopo et Davide (Cimolai) qui arrivent… Nous avons vraiment un effectif qui se construit, qui se solidifie et j’espère que ça va scorer.

Vous êtes plus libérés mentalement ?

En quelque sorte oui. Quand j’ai su en juillet dernier le recrutement qui allait être effectué, c’était également une vraie source de motivation. C’était une fierté de pouvoir compter sur un coureur comme Jacopo. Quand à Davide, c’est aussi un excellent sprinteur. Il sera sans doute moins là sur les Classiques, mais je le retrouverai sur les courses par étapes et autres courses d’un jour amenées à se conclure au sprint. On a encore discuté en stage et c’est un coéquipier sain. Il sait pourquoi il est là. Je lui ai demandé s’il voulait faire ses sprints de temps en temps, et il m’a répondu : « non, je suis là pour toi ». Donc quand il sera avec moi en course, je sais que je pourrai compter sur lui à 100%.

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