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Contrôle « anormal » pour Chris Froome sur la Vuelta, des sanctions à venir ?

Le monde du cyclisme s’est réveillé brutalement ce mercredi 13 décembre. Dans une trêve hivernale qui n’offrait jusque là que peu d’actualités, une nouvelle tout à fait détonnante a fait irruption aujourd’hui, l’Union Cycliste Internationale annonçant dans un communiqué le Résultat d’Analyse Anormal de Chris Froome lors de la dernière Vuelta. Un contrôle opéré le 7 septembre, à trois jours de l’arrivée finale, a ainsi révélé une quantité importante de Salbutamol, équivalente à 2000 ng/ml, soit deux fois le seuil maximal.

L’UCI a aussitôt indiqué que « conformément à l’article 7.9.1. du Règlement Antidopage de l’UCI, la présence d’une Substance Spécifiée telle que le Salbutamol dans un échantillon ne nécessite pas l’imposition d’une telle suspension provisoire à l’encontre du coureur ». Cela s’explique par la nature du Salbutamol, principal actif de la bien-connue ventoline, médicament utilisé pour lutter contre l’asthme, que Chris Froome combat depuis ses plus jeunes années. Malgré tout, le Britannique pourrait bien être contraint de rendre son titre sur la Vuelta, mais également être suspendu plusieurs mois comme ce fut le cas pour Diego Ulissi en 2014, attrapé avec une concentration de 17000 ng/ml, et dont la suspension avait été réduite à neuf mois après qu’il a été reconnu de « négligence ».

Le quadruple vainqueur du Tour n’a jamais caché ses problèmes d’asthme. Il avait même été une première fois pointé du doigt, lors du Critérium du Dauphiné, après avoir utilisé son inhalateur en pleine étape. Depuis 2010, la prise de Salbutamol ne nécessite plus d’Autorisation à Usage Thérapeutique, mais reste très encadrée puisque la concentration dans les urines ne peut excéder les 1000 ng/ml. Plus spécifiquement, l’UCI rappelle que « La présence dans l’urine de salbutamol à une concentration supérieure à 1000 ng/mL […] sera présumée ne pas être une utilisation thérapeutique intentionnelle et sera considérée comme un résultat d’analyse anormal, à moins que le sportif ne prouve par une étude de pharmacocinétique contrôlée que ce résultat anormal est bien la conséquence de l’usage d’une dose thérapeutique (par inhalation) jusqu’à la dose maximale indiquée ». 

C’est tout le défi qui se présente devant la Team Sky et Chris Froome désormais. Les Britanniques sont sur le dossier depuis plusieurs semaines et vont tenter de prouver que le protégé de Dave Brailsford a bien respecté les règles. La campagne de justification a démarré dès ce mercredi matin. Avant même que l’UCI ne publie son communiqué, la Team Sky a avancé ses arguments, précisant dans un premier temps que cette affaire aurait dû, dans des circonstances normales, rester confidentielle. En confirmant le résultat anormal de l’un de ses 21 contrôles urinaires, la Team Sky a tenu à rappeler que tous les autres n’avaient entraîné aucune complication.

Concernant le fameux contrôle anormal au Salbutamol, avoisinant les 2000 ng/ml, il résulte, selon le communiqué de la Sky, d’une prise « accrue » mais « toujours dans les limites admises » du produit au cours de la dernière semaine. À cette période, Chris Froome aurait vu l’asthme se développer et le médecin de l’équipe lui aurait donc préconisé d’augmenter la dose. La déclaration de la structure britannique se poursuit d’un point de vue plus scientifique : « Il existe de nombreuses preuves montrant qu’il existe des variations significatives et imprévisibles dans la façon dont le Salbutamol est métabolisé et excrété. En conséquence, l’utilisation de doses admissibles de Salbutamol peut parfois entraîner des concentrations urinaires élevées, qui nécessitent une explication. Un large éventail de facteurs peuvent affecter les concentrations, notamment l’interaction du Salbutamol avec des aliments ou d’autres médicaments, la déshydratation et le moment de l’utilisation du Salbutamol avant le contrôle ».

Chris Froome, dont le doublé Tour de France/Tour d’Espagne pourrait être remis en cause, s’est exprimé après cette nouvelle : « Il est bien connu que j’ai de l’asthme, et je sais exactement quelles sont les règles. J’utilise un inhalateur pour contrôler mes symptômes (toujours dans les limites permises) et je sais très bien qu’avec le maillot de leader, je serai testé tous les jours. Mon asthme s’est aggravé durant la Vuelta, donc j’ai suivi le conseil du médecin de l’équipe, celui d’augmenter mon dosage de Salbutamol. Comme toujours, j’ai pris le plus grand soin pour m’assurer de ne pas utiliser plus que la dose permise. Je prends très au sérieux ma position de leader dans mon sport. L’UCI a tout à fait raison d’examiner les résultats des contrôles et, avec l’équipe, je fournirai toutes les informations dont elle a besoin. »

Quoiqu’il en soit, Chris Froome voit sa tentative de doublé Giro/Tour désormais grandement menacée et sa réputation entachée.

10 commentaires

  1. il fautrait etre un grand naif pour etre surpris que Froome se dope (il y a tout de meme une surprise: il n’a pas réussit a
    masquer son dopage) … Pour moi, Froome, comme Armstrong en son temps est une pure anarque
    donc espérons que les règlements soient appliqués et qu’il soit suspendu.
    Un vrai test de la crédibilité de la nouvelle gouvernance de l’UCI.

  2. Question adressée à l’UCI( dont j’aimerai connaître la réponse en terme de communiqué de presse):
    Quand, oui,?quand, enfin(!) On interdira de façon ferme et définitive le départ à des coureurs «  malades »( asthmatiques, par exemple) sur des courses cyclistes ? Personne n’est dupe… Peut on compter sur notre Français qui vient, il y a peu, d’etre Élu Président de l’UCI pour faire appliquer très vite désormais, cette mesure de salubrité publique et d’eth Sportive, et ce,dès le 1er Janvier 2018 ? Un petit effort, Monsieur le Président, en terme de crédibilité et de respect des passionnés de la « Petite Reine « …
    Les Tifosi attendent et espèrent ( sans discours inutile, mais des actes, Monsieur le Président !).

  3. Quelle chance pour Froome d’être asthmatique ! Cette maladie « incurable » lui a permis de devenir un grand champion… Qui sait quelle serait aujourd’hui la profession de Chris Froome s’il n’avait pas été asthmatique ?

    C’est bien le problème du sport cycliste. Un coureur ne souffrant d’aucune maladie ne peut pas faire carrière…

    1. d’accord avec toiBernard Merckx, , d’ailleurs pour ma part, je ne crois pas une seconde que Froome soit asthmatique, juste un truc pour prendre du dopage en toute impunité, tout comme d’ailleurs je n’ai jamais cru une seconde au pretendu cancer d’Armstrong, encore une vrai ressemblance entre eux

  4. Bonjour,
    Et enfin un vrai coup de gueule d’un coureur: Tony Martin. Propre ou pas, il a le mérite de dénoncer la « mafia » anglaise qui sévit depuis longtemps ( y compris celui qui fut Président de l’UCI). Deux poids, deux mesures, dit-il… Et oui il a parfaitement raison; lisez son intervention, elle résume bien cette anormalité.

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