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Très déçu, Mikel Landa a quand même beaucoup appris

Mikel Landa a connu un Tour de France compliqué et il est passé pas diverses émotions. De la tristesse de ne pas être récompensé par une victoire d’étape à la joie de voir son leader gagner le Tour, sans oublier la déception pour son podium manqué pour une seconde. Le Basque, qui est en fin de contrat, a de grandes chances de quitter le Team Sky qui ne lui a jamais offert le rôle de leader unique qu’il espérait. Après avoir disputé le Giro en tant que co-leader de Geraint Thomas, il était comme prévu lieutenant de Chris Froome sur le Tour de France. Il regrette cependant que son équipe ne lui ait pas laissé plus de liberté. Il revient sur son Tour dans une longue interview à El Pais. « Je suis déçu car a aucun moment, le Tour de Froome n’a été mis en danger mais moi je n’ai pas eu de récompense ou de prix », dit celui qui avait attaqué dans le Col d’Izoard pour tenter de décrocher un succès d’étape qu’il aurait probablement mérité.

C’est d’ailleurs ce même jour qu’il a laissé filer des secondes précieuses qui ont pesé très lourd dans le classement final. Car s’il lui a manqué une seconde pour reprendre la troisième place à Romain Bardet lors du chrono de Marseille, c’est autre part qu’il a loupé ce podium. « Je savais que ça allait être très très difficile, dit-il en évoquant son débours de 1’13 à combler sur Bardet avant le contre-la-montre. En réalité, je ne me suis jamais vu sur le podium. Il y a certes eu un moment d’euphorie avant que Bardet arrive mais durant la nuit précédente, je ne m’étais pas endormi avec dans ma tête la photo de moi sur le podium. Ça n’a pas été non plus un gros coup dur. D’ailleurs, je n’ai pas perdu le podium sur le chrono mais deux jours plus tôt »

Pour y avoir bien réfléchi, Landa semble désigner la 18e étape (celle d’Izoard) comme le « point clé ». « J’ai toujours essayé de faire ce qui était le mieux pour mes leaders et mes équipiers, poursuit-il. Le jour de l’Izoard, j’aurais pu me relever quand ils (Froome, Bardet et Uran) sont revenus sur moi, j’aurais pu arrêter de rouler, lever le pied et prendre les roues, et je n’aurais pas perdu 12 secondes au final. Mais je me suis mis devant et j’ai roulé, c’était ce que Froome voulait même si je n’étais pas si bien. Ce jour-là, j’étais très énervé parce que je me suis sacrifié sans que l’équipe n’en tire aucune bénéfice. A aucun moment le Tour de Froome n’était en danger, et ne pas avoir pu en tirer profit, sacrifier mes ambitions, ça fait mal et ça me déçoit.»

Mikel Landa le dit à demis-mots, il ne sera plus chez Sky l’an prochain car la priorité ne semble pas lui être donnée dans cette effectif qui compte de nombreux leaders. « Je ne veux pas me retrouver une nouvelle fois dans cette situation, c’est tellement frustrant. Je ne veux pas qu’on se souvienne de moi comme celui qui aurait pu gagner et qui ne l’a pas fait, celui qui avait un Giro ou un Tour dans les jambes et qui ne s’est pas imposé. J’aimerais en gagner au moins un, et si je n’y arrive pas, que je puisse au moins ne m’en prendre qu’à moi-même. » D’ailleurs, Chris Froome en a déjà fait l’un de ses principaux rivaux pour le prochain Tour de France selon El Pais, ce que Landa prend bien sûr comme un compliment.

Reste à savoir où le Basque partira. Movistar, seule équipe espagnole du WorldTour, semble tenir le bon ticket, même si Landa retrouvera à la fois Alejandro Valverde et Nairo Quintana, en plus des jeunes valeurs montantes de l’équipe, au milieu de qui il devra se faire sa place. « C’est quelque chose à prendre en considération. Astana avait une forte consonance italienne et optait pour les Italiens, Sky est britannique avec un leader britannique … Quoi qu’il en soit, le plus important est que le boss parie sur moi, que je sois son bras droit. »

S’il part, Landa le fera avec des acquis et il remercie déjà la formation Sky pour les progrès qu’il a fait au sein de son effectif. « Je dois être reconnaissant envers la Sky. Au sein d’une équipe si forte, tu es obligé d’être méticuleux tous les jours, et c’est cela qui te forge, qui t’aide à affronter la tension du Tour. » Il est surtout devenu plus fort en contre-la-montre, lui qui est vice-champion d’Espagne de la discipline et qui a failli s’offrir un premier podium sur le Tour grâce au 22,5 kilomètres de chrono à Marseille. « Sky m’a apporté de la stabilité en chrono. Personne ne m’avait jamais trouvé une bonne position sur le vélo et à partir de là, j’ai beaucoup travaillé ce domaine. »

Son expérience au sein de la formation britannique n’aura donc pas été vaine. Mais ce que le Basque a surtout appris, c’est qu’il devra à l’avenir devenir plus ‘méchant’ pour ne pas se faire marcher dessus. « A l’avenir je ne ferai plus preuve d’autant de bonté, je ne serai plus aussi crédule. »

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