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Tirreno-Adriatico : Nairo Quintana fait coup double au Terminillo

Comme en 2015, mais dans des conditions climatiques bien différentes, Nairo Quintana (Movistar) est allé s’imposer au sommet du Monte Terminillo, dans l’étape reine de Tirreno-Adriatico. C’est sous un grand soleil que le Colombien a levé les bras à plus de 1500 mètres d’altitude, repoussant Geraint Thomas (Team Sky), son dauphin sur la ligne, à près de 20 secondes, et Adam Yates (Orica-Scott) troisième à 24 secondes. Le grimpeur de la Movistar revêt également le maillot bleu de leader aux dépens de Rohan Dennis (BMC), qui a franchi la ligne avec plus d’une minute de retard. Yates et Thibaut Pinot (FDJ) complètent ce classement général provisoire.

Dans cette étape reine de Tirreno-Adriatico, les coureurs avaient réservé la grande bagarre pour la fin de l’étape. Car l’échappée du jour, elle, s’isole sans grandement lutter dès les premiers kilomètres. Six hommes prennent les devants et le peloton fait immédiatement rideau. On retrouve donc devant Davide Ballerini (Androni – Sidermec), leader du classement de la montagne, Mirco Maestri (Bardiani – CSF), Alan Marangoni (NIPPO – Fantini), Matvey Mamykin (Katusha-Alpecin), Marko Kump (UAE Fly Emirates) ainsi que le Français Romain Gioux (Team Novo Nordisk). Tout ce petit monde prend le large face à un peloton désintéressé et qui leur accorde dix minutes avant l’escalade du premier et avant-dernier col du jour, du côté de La Colonnetta, après environ 50 kilomètres de course. Au sommet, Ballerini empoche le nombre de points maximal et conforte son maillot de meilleur grimpeur. Toujours pas décidé à mener la poursuite, le peloton entame les 100 derniers kilomètres du jour avec près de onze minutes de retard, le tout sous la conduite de la FDJ et de la BMC du leader Rohan Dennis. C’est en fait après le ravitaillement, à la mi-course, que le tempo s’accentue. Sous l’impulsion de la FDJ, l’écart se réduit de trois minutes en l’espace de 20 kilomètres. Puis il est maintenu autour des huit minutes jusqu’à l’entrée dans le dernier tiers de course.

À partir des 60 dernières bornes, l’avance des six attaques diminue constamment pour ne plus être que de cinq minutes à 35 kilomètres du but. Les coureurs franchissent alors une petite bosse, la Colli sul Velino, et Sunweb ainsi que Lotto-Soudal tentent de profiter de la descente puis de la plaine qui suivent pour créer des cassures. La tension est à son comble pendant quelques minutes mais leurs efforts sont vains. En revanche, cela a pour conséquence de rapprocher encore un peu plus le peloton de l’échappée, qui n’est plus pointée qu’à trois minutes. Et la tendance ne s’inverse pas à l’approche de la montée de Castelfranco, qui précède la grande ascension du Terminillo. Toutes les équipes de leaders prennent soin de remonter leur homme fort et de se placer en vue du juge de paix de l’étape. Dans l’échappée, Mamykin accélère et n’emmène que Ballerini et Kump avec lui. Le Slovène lâche dans la montée tandis que dans la descente, le Russe est victime d’une grosse chute et laisse l’Italien filer en tête. Ce dernier n’a toutefois plus qu’une minute d’avance à l’approche des 16 kilomètres du Terminillo (7% de moyenne). Le peloton arrive à toute vitesse dans la dernière difficulté, sous l’impulsion des équipes UAE Fly Emirates, Quick Step Floors puis Bahrain-Merida. Mais la première attaque est celle de Michal Kwiatkowski (Team Sky), suivi par Simon Spilak, Maurits Lammertink (Katusha), Roman Kreuziger (Orica-Scott) et Jonathan Castroviejo (Movistar).

Les cinq hommes reprennent immédiatement Ballerini et se construisent un matelas de 30 secondes d’avance sur le peloton.Les hectomètres défilent et tandis que les coéquipiers de Vincenzo Nibali continuent d’imprimer le tempo, Spilak tente lui de partir seul. Le Slovène voit toutefois Kwiatkowski et Castroviejo s’accrocher, et c’est à trois que les attaquants poursuivent leur chemin. À 10 kilomètres du sommet, ils comptent même 40 secondes sur le groupe des favoris. Un groupe qui se réduit à une trentaine d’unités sous l’impulsion de la Bahrain-Merida au sein duquel n’intervient aucune offensive. Il faut en fait attendre les 7 derniers kilomètres pour voir un favori passer à l’action, et c’est Tom Dumoulin qui prend ses responsabilités, alors que Spilak décroche Castroviejo sans pouvoir se défaire de Kwiatkowski. Bahrain-Merida est la plus prompte à réagir à l’attaque de Dumoulin, mais c’est Sebastian Reichenbach (FDJ) qui le ramène dans le rang, avec Thibaut Pinot dans sa roue. Le Suisse poursuit son travail de sape, écrème encore le peloton et Fabio Aru (Astana) est l’une des victimes. Puis, Reichenbach lâche la barre et Thibaut Pinot tente immédiatement une attaque, sans parvenir à faire la différence. Pour sa part, Spilak se débarrasse de son rival polonais et s’en va seul en tête. Chez les favoris, une quinzaine d’hommes semble s’isoler, et Adam Yates (Orica-Scott) se montre particulièrement remuant. Le Britannique tente une première offensive derrière Egan Bernal (Androni-Sidermec), puis une seconde, plus incisive, qui fait la différence. Le frère de Simon n’emmène que Geraint Thomas (Team Sky), Nairo Quintana (Movistar), Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac) et Primoz Roglic (LottoNL-Jumbo) avec lui. Pinot ne peut suivre. C

e groupe retrouve Castroviejo, mais la collaboration n’est pas effective. L’Espagnol repart donc devant. Dumoulin, Rafal Majka (Bora-hansgrohe) et Domenico Pozzovivo (AG2R-La Mondiale) rallient un moment le groupe Quintana, mais le Colombien attaque quelques instants plus tard et les condamne. Thomas, Uran et Yates parviennent à s’accrocher, mais Quintana en remet une juste avant la bannière des deux derniers kilomètres et prend cette fois-ci quelques mètres d’avance. Le grimpeur de la Movistar s’en va reprendre et dépasser Spilak, sans sourciller, puis maintient son effort avec le Slovène et Geraint Thomas en poursuite. Le Gallois dépasse également le coureur de la Katusha mais ne peut revenir sur Quintana qui, au contraire, continue de gagner du terrain. Sous la flamme rouge, Quintana dispose d’un matelas d’une petite dizaine de secondes sur Thomas, et près d’une minute sur Rohan Dennis. Il continue d’insister dans les derniers hectomètres et retrouve une pente plus douce à 400 mètres du but. Une nouvelle fois souverain sur les pentes du Terminillo, Quintana s’impose en patron, 18 secondes devant Geraint Thomas, 24 sur Adam Yates et Rigoberto Uran et 29 sur Spilak. Thibaut Pinot coupe la ligne en huitième position, à 46 secondes, tandis que Rohan Dennis (BMC) passe à plus d’une minute et doit rendre son maillot bleu. Quintana s’en empare et devance Yates et Pinot au général.

Classement de la quatrième étape

1 Nairo Quintana (Movistar Team)
2 Geraint Thomas (Team Sky) à 18 sec
3 Adam Yates (ORICA-Scott) à 24 sec
4 Rigoberto Uran (Cannondale-Drapac) m.t
5 Simon Špilak (Katusha – Alpecin) à 29 sec
6 Tom Dumoulin (Team Sunweb) à 41 sec
7 Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale) m.t
8 Mikel Landa (Team Sky) m.t
9 Thibaut Pinot (FDJ) à 46 sec
10 Primož Roglič (LottoNL-Jumbo) à 51 sec

Général après la quatrième étape

1 Nairo Quintana (Movistar Team)
2 Adam Yates (ORICA-Scott) à 33 sec
3 Thibaut Pinot (FDJ) à 56 sec
4 Jonathan Castroviejo (Movistar Team) à 1’01
5 Rohan Dennis (BMC Racing Team) à 1’06
6 Tom Dumoulin (Team Sunweb) à 1’19
7 Primož Roglič (Team LottoNL-Jumbo) m.t
8 Geraint Thomas (Team Sky) à 1’23
9 Daniel Moreno (Movistar Team) à 1’27
10 Domenico Pozzovivo (AG2R La Mondiale) à 1’29

Un commentaire

  1. c’est à moi ou pinot a régresser en montagne depuis 2015 ? Parce que l’année dernière à part sur le Critérium international ou il a du mal à battre latour et jeanesson c’est pas fou, il se « rate » en romandie sur l’étape reine, sur le tour du pays basque et le tour d’algavre il est en 2 eme rideau (et à partir du dauphiné il craque physiquement), j’ai l’impression que ce qu’il a gagné en clm il la perdu en montagne… dommage parceque j’adore ce coureur..

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