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Omloop Het Nieuwsblad : Michael Valgren surprend les grands favoris

La campagne des Classiques Flandriennes a débuté ce samedi avec une petite surprise. C’est le Danois Michael Valgren qui a su tirer les marrons du feu sur l’Omloop Het Nieuwsblad version 2018, dans un final particulièrement tactique. Présent au sein d’un groupe de douze coureurs ayant émergé après le Mur de Grammont et le Bosberg, le puncheur scandinave a profité de la supériorité numérique d’Astana, présente avec 3 hommes à l’avant, pour s’enfuir à deux kilomètres de l’arrivée après une première tentative avortée. Michael Valgren a pris quelques mètres d’avance et n’a plus été revu. Derrière lui, Lukasz Wisniowski (Team Sky) et Sep Vanmarcke (EF Education First) sont sortis en contre pour accrocher les places restantes sur le podium.

La bataille pour l’échappée dans cette première Classique de la saison est de très courte durée. Dès les cinq premiers kilomètres, un groupe de huit hommes prend les devants. Le peloton ne laisse pas immédiatement filer, mais après qu’un duo a rejoint la tête de course, le paquet se décide à laisser partir. Ils sont donc dix en tête après à peine dix bornes de course : Aleksejs Saramotins (Bora-hansgrohe), Marco Mathis (Katusha-Alpecin), Michael Van Staeyen, Kenneth Vanbilsen (Cofidis),Tim Ariesen, Brian Van Goethem (Roompot-Nederlandse Loterij), Edward Planckaert (Sport Vlaanderen-Baloise), Michael Carbel (Fortuneo-Samsic), Dries De Bondt (Vérandas Willems-Crelan) et Ludwig De Winter (WB Aqua Protect Veranclassic). La Quick Step Floors et la BMC ne tardent pas à se porter en tête de peloton, mais se content d’imprimer un rythme très modéré. De fait, l’échappée peut prendre ses distances et cumuler cinq minutes d’avance après 50 kilomètres, alors que Matthew Hayman (Mitchelton-Scott) jette l’éponge. Dès lors, l’avance des fuyards ne croitra plus. Au contraire. À l’approche du premier passage du secteur pavé de Haaghoeck, le peloton monte en pression et revient à quatre minutes seulement. L’écart est maintenu à cette hauteur avant que l’enchaînement des difficultés ne se présente à l’entrée dans les 100 derniers kilomètres. À partir de là, les secteurs pavés et les monts s’enchaînent, et le peloton se montre de plus en plus nerveux. L’écart est ramené à deux minutes à environ quatre-vingt bornes de la ligne, et l’échappée se déleste elle de quelques éléments. On ne retrouve plus que six coureurs devant : De Bondt, De Winter, Saramotins, Planckaert, Vanbilsen et Van Goethem.

Dans la deuxième ascension du Leberg, un peu plus loin, Philippe Gilbert (Quick Step Floors) place un démarrage, et teste une première fois ses rivaux. L’ensemble des concurrents suit, et tout rentre dans l’ordre. Malgré tout, les équipes de leaders, dont la Quick Step Floors, ne relâchent pas la pression. Le rythme se durcit, peu de temps morts sont observés, et dans le Kokkerelle, Gilbert en remet une. Ses principaux adversaires, comme Greg Van Avermaet (BMC), sont attentifs, mais c’est alors Zdenek Stybar qui tente de profiter d’un moment de répit après le regroupement. Cela ne fonctionne pas, mais l’équipe belge affiche déjà ses ambitions, à plus de soixante kilomètres du but. La bataille se poursuit dans le Wolvenberg, qui suit, et de nouvelles offensives émanent du peloton, bien que rapidement neutralisées. À 53 kilomètres de la ligne, l’échappée entame le Molenberg, et le peloton suit une petite minute derrière. Greg Van Avermaet (BMC) accélère légèrement, suivi par Bryan Coquard (Vital Concept), mais aucune différence ne se crée, une fois de plus. Au sommet, on observe toutefois une relance de plusieurs coureurs, dont quelques uns très dangereux, à savoir Tim Wellens (Lotto-Soudal), Oliver Naesen, Silvan Dillier (AG2R-La Mondiale), Christopher Juul-Jensen (Orica-Scott), Viacheslav Kuznetsov (Katusha-Alpecin), Amund Grondahl Jensen (LottoNL-Jumbo), Michael Matthews (Sunweb), Boy van Poppel (Trek-Segafredo), Dries Van Gestel (Sport Vlaanderen-Baloise), Zdenek Stybar (Quick Step Floors) et Stefan Kung (BMC).

Le peloton sent bien le danger, et la Bahrain-Merida s’empresse de prendre les commandes pour ne pas laisser ce groupe filer. Pendant près de dix minutes, une bataille s’installe entre les deux groupes, mais la jonction s’opère finalement après un nouveau passage sur le secteur pavé de Haaghoek. Devant, l’échappée matinale est elle aussi reprise, à l’exception de Saramotins, qui prolonge un peu le plaisir. Le Letton est finalement rejoint au sommet du Leberg par Gougeard, et le duo prend la tête des opérations devant un peloton reformé et bien garni qui s’en va affronter les trois monts non pavés que sont le Berendries, le Valkenberg et le Tenboss. Dans le premier d’entre eux, Tim Wellens se montre à nouveau à l’offensive, en compagnie de son coéquipier Tiesj Benoot, mais aussi de quelques favoris comme Sep Vanmarcke (EF Education First) ou encore Greg Van Avermaet (BMC). L’entente ne règne pas, toutefois, parmi ces hommes, et lorsque Benoot décide de relancer, il s’isole. Les autres s’observent et voient le retour du peloton. Benoot est un moment rejoint par Edward Theuns (Sunweb) et Scott Thwaites (Dimension Data), mais il se retrouve à nouveau seul lorsqu’il accélère dans le Valkenberg. Il se construit une petite avance de 30 secondes sur un gros peloton mené par BMC et Quick Step Floors. Le jeune Belge tente bien de résister, mais c’est peine perdue face à un gros pack de 70-80 coureurs bien décidé à en découdre sur le Mur de Grammont un peu plus loin. Ainsi, mise à part le retour de Benoot dans le peloton, rien n’est à signaler dans le Tenbosse, à 26 kilomètres de la ligne. Tout ce petit monde prend donc la direction de Grammont et de son fameux Mur.

Naturellement, chaque équipe tente alors de ramener son leader en position idéale avant le moment fort de l’épreuve. La tension monte d’un cran, et ce sont finalement la FDJ et l’équipe LottoNL-Jumbo qui entrent dans la petite commune flamande en premières positions. La première accélération est néanmoins à mettre à l’actif de Jempy Drucker, qui prend quelques mètres dans les contre-forts du mont pavé. Tous les favoris sont à cet instant plutôt bien placés, et c’est Sep Vanmarcke qui lance les hostilités. Le coureur d’EF Education First produit un énorme démarrage qui laisse ses rivaux sur place. Le Flamand développe une telle puissance qu’il avale les pavés du Mur de Grammont à grande vitesse et en ressort avec quelques secondes d’avance sur le reste de la concurrence. Derrière, on retrouve notamment Zdenek Stybar (Quick Step Floors) qui, au gré d’une belle relance au sommet, parvient à opérer la jonction. Un peu plus loin, un groupe de neuf fait aussi son retour. Il y a là des costauds : GReg Van Avermaet, Oliver Naesen, Sonny Colbrelli (Bahrain-Merida), Michael Valgren, Oscar Gatto, Alexey Lutsenko (Astana), Matteo Trentin (Orica-Scott), Daniel Oss (Bora-hansgrohe) et Wout Van Aert (Vérandas Willems-Crelan). Ce sont dès lors onze hommes qui mènent les débats à quinze kilomètres de la ligne. Bientôt 13, avec le retour de Lukasz Wisniowski (Team Sky) et Yves Lampaert (Quick Step Floors) avant le Bosberg.   Dans cette dernière difficulté du jour, à 12 bornes de la ligne, c’est le champion de Belgique Oliver Naesen qui prend ses responsabilités.

Le coureur d’AG2R-La Mondiale imprime un bon rythme, avec Van Avermaet et Vanmarcke dans sa roue, mais insuffisant pour créer une vraie brèche dans le groupe de tête. Au sortir du Rosberg, seul Lampaert a sauté et ils se retrouvent donc à douze pour la victoire sous la bannière des dix derniers kilomètres. Un second groupe, plus étoffé, pointe à 40 secondes des hommes de tête, avec la Lotto-Soudal, la Sunweb et la FDJ aux commandes. Après une tentative avortée de Naesen, le premier groupe observe plusieurs moments de latence, chacun tentant d’économiser ses forces pour le final. L’écart se réduit donc à 30 secondes à cinq kilomètres, et finalement, c’est Michael Valgren qui tente son va-tout à trois bornes de la ligne. Le coureur d’Astana est de suite pris en chasse. Quelques hectomètres plus loin, Sep Vanmarcke place un gros démarrage, auxquels répondent ses concurrents. Un léger temps mort s’installe lors du regroupement et Valgren en profite pour poser une nouvelle offensive ! Cette fois-ci, personne ne prend le Danois en chasse et celui-ci fait donc logiquement le trou. Aucun coureur ne souhaite faire l’effort pour les autres et c’est donc un enterrement de première classe parmi les favoris. Valgren file vers la victoire alors que Vanmarcke puis Wisniowski sortent en contre, peu avant la flamme rouge, pour aller chercher les accessits. Michael Valgren continue de forcer sur ses pédales jusqu’au bout, et peut finalement lever les bras de joie juste avant la ligne d’arrivée. Quelques secondes plus tard, Wisniowski s’en va prendre la deuxième place devant Vanmarcke. Jasper Stuyven (Trek-Segafredo) règle lui le sprint du peloton juste derrière.

Classement

1 Michael Valgren (Astana Pro Team)
2 Łukasz Wiśniowski (Team Sky)
3 Sep Vanmarcke (EF Education First)
4 Jasper Stuyven (Trek – Segafredo)
5 Philippe Gilbert (Quick-Step Floors)
6 Edward Theuns (Team Sunweb)
7 Bert Van Lerberghe (Cofidis, Solutions Crédits)
8 Sonny Colbrelli (Bahrain Merida Pro Cycling Team)
9 Arnaud Démare (FDJ)
10 Marcus Burghardt (BORA – hansgrohe)

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