Philippe Gilbert : « Une course d’équipe parfaite »
Les coureurs de la Quick Step Floors ont réalisé une démonstration dont rêvent probablement tous les directeurs sportifs. La formation belge était très clairement la plus forte ce vendredi pour l’ouverture des grandes Classiques avec le Grand Prix E3 Harelbeke. Evitant d’abord la chute massive à plus de cent kilomètres de l’arrivée, l’écurie de Patrick Lefévère a ensuite envoyé Niki Terpstra et Yves Lampaert en éclaireurs, quand les autres coureurs de l’équipe, Zdenek Stybar et Philippe Gilbert, s’attachaient à couvrir tous les contres. Finalement, personne n’a revu Terpstra, qui a bénéficié du dévouement de ses collègues dans le groupe de poursuite dans le final, et en particulière du dernier vainqueur du Tour des Flandres Philippe Gilbert, qui a tout de même réussi à prendre la deuxième place en anticipant le sprint pour les accessits.
« On a fait une belle course d’équipe, tout le monde a rempli son rôle, a lancé le Wallon, joyeux, au micro de la RTBF. Honnêtement, je pense que c’était beau à voir. En tout cas ça nous donnait beaucoup de moral. Van Avermaet et les autres ont essayé, mais j’ai tout contrôlé derrière, sans arrêt. Je suis resté longtemps avec Benoot et Van Avermaet. Je n’ai pas passé un relais. Je pense que j’ai fait une course d’équipe parfaite aujourd’hui. J’ai pris le rôle de ‘stoppeur’. Je crois que c’est vraiment une victoire d’équipe. En plus, personnellement, je suis content d’aller chercher un accessit. Deuxième, dans ces circonstances là, c’est le maximum que je pouvais faire. J’avais peut-être les jambes pour gagner, mais c’est la situation de course qui a fait que… Et comme je le dis toujours, on est là pour faire gagner l’équipe et je pense que ça reste des grands moments. »
C’est aussi de très bon augure à une semaine du Ronde, où il aura toutefois fort à faire pour défendre son titre. « Tous les coureurs qu’on pouvait attendre étaient présents, a ajouté Gilbert. Personne n’était absent. Sagan, c’est difficile à dire, car il est tombé en début de course. Ce n’est jamais idéal. J’ai vu que son cuissard était bien déchiré. On sous-estime parfois une chute, mais ça a dû jouer je pense, ne serait-ce que moralement. »