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Flèche Wallonne : La manita pour Alejandro Valverde

Alejandro Valverde va bientôt donner son nom à la Flèche Wallonne ! Pour la cinquième fois de sa carrière, et pour la quatrième fois consécutive, l’Espagnol de la Movistar s’est imposé dans l’épreuve belge, au sommet du terrible et myhtique Mur de Huy. Il y a devancé largement, et presque facilement, Dan Martin (Quick Step Floors) ainsi que Dylan Teuns (BMC), relégué à plusieurs longueurs sur la ligne d’arrivée. Warren Barguil (Sunweb) a terminé premier Français, à la sixième place, mais suivi de près par Rudy Molard (FDJ), huitième, et David Gaudu (FDJ), neuvième pour sa première participation en qualité, aussi, de plus jeune coureur sur l’épreuve.

À la suite d’un long défilé dans les rues de Binche et ses alentours, le départ de la Flèche Wallonne 2017 est donné sous les coups de 11h30. Les premiers audacieux montrent immédiatement le bout de leur nez, mais ce n’est qu’après une petite dizaine de kilomètres qu’un groupe parvient à faire la différence. Yoann Bagot (Cofidis), Nils Politt (Katusha-Alpecin) et Olivier Pardini (WB Veranclassic Aqua Protect) prennent leur distance et le peloton laisse filer. L’écart augmente, mais d’autres concurrents souhaitent passer la journée à l’avant. C’est le cas de Romain Guillemois (Direct Energie), Fabien Doubey (Wanty-Groupe Gobert) et Daniel Pearson (Aqua Blue Sport) qui partent en chasse et qui, après quelques minutes, établissent la jonction avec le trio de tête. Après trente bornes, six hommes mènent ainsi les débats, cinq minutes devant un peloton d’ores et déjà pris en main par la Movistar d’Alejandro Valverde. La formation ibérique laisse l’avance des attaquants du jour culminer à six minutes, après 50 kilomètres, mais ce sera bien le maximum octroyé. Par la suite, la Movistar, seule à imprimer le tempo, se contente de maintenir l’écart autour des cinq minutes. Ce n’est qu’une fois la mi-parcours franchie que l’écurie espagnole décide d’accélérer l’allure. Progressivement, la différence avec l’échappée se réduit et les premières côtes répertoriées font leur apparition. Les coureurs franchissent d’abord les côtes d’Amay et de Villers-le-Bouillet avant de prendre la direction du Mur de Huy, pour le premier des trois passages.

Au pied, les six hommes de tête n’ont déjà plus que trois minutes, et au sommet, le peloton a réduit l’écart de moitié ! Politt et Pearson ne peuvent suivre dans le Mur et c’est un quatuor qui entame alors les soixante derniers kilomètres, avec une Movistar toujours omniprésente derrière, mais désormais épaulée par l’équipe Orica-Scott de Michael Albasini. Peu avant la bannière indiquant les cinquante derniers kilomètres, Doubey, semble-t-il à bout de force, lâche prise en tête. Il est repris quelques instants plus tard par un peloton où ça commence à s’agit. Alessandro De Marchi (BMC) lance une première offensive, tente de faire le forcing, mais la Movistar est attentive et fait rentrer tout le monde dans le rang. À l’avant, Pardini se débarrasse des deux Français Bagot et Guillemois avant la montée de Cherave, qu’il entame seul en tête. Il ne peut toutefois rejoindre le sommet avant le peloton qui, mené par les hommes de Valverde, l’avalent quelques hectomètres avant. C’est alors que De Marchi, décidément en jambes, décide de repartir à l’avant. Gianluca Brambilla, Damian Howson ou Carlos Betancur tentent de prendre sa roue, mais le Transalpin insiste et parvient à prendre seul les commandes. Derrière, le peloton se regroupe et l’homme de la BMC poursuit sa chevauchée en solitaire.

L’Italien prend une quinzaine de secondes d’avance et s’en va affronter le Mur de Huy pour la deuxième fois. Il l’effectue à un train assez soutenu et passe au sommet avec vingt secondes sur un paquet désormais emmené par la Quick Step Floors. Le peloton est étiré mais pas encore explosé, et Bob Jungels profite d’un petit moment de latence pour placer une offensive dans la foulée du Mur de Huy. D’autres tentent de passer à l’attaque mais seul le Luxembourgeois parvient à prendre ses distances avec le peloton, et s’en va rejoindre De Marchi, à vingt-cinq kilomètres de la ligne. La Movistar, imperturbable, reprend le manche dans le paquet et ne laisse qu’une petite marge de vingt secondes au duo de tête. Malgré tout, au sommet de la côte d’Ereffe, à quinze kilomètres du but, Jungels et De Marchi portent leur avance à 30 secondes. C’est alors Oria-Scott qui assume la chasse. L’équipe australienne a bien du mal à contenir l’avancée de l’échappée, encore plus lorsque Jungels se détache en solitaire dans la descente menant vers la côte de Cherave. En excellent rouleur qu’il est, le Luxembourgeois garde De Marchi à distance et repousse le peloton à 50 secondes au pied de l’avant-dernière difficulté, à sept kilomètres du but. La Sky décide alors de prendre les choses en main. Gianni Moscon imprime le tempo, rattrape son compatriote intercalé, et doit ensuite répondre à une offensive de Rafal Majka (Bora-hansgrohe). Le Polonais est d’ailleurs poursuivi par Michael Albasini (Orica-Scott), Alejandro Valverde (Movistar) et quelques autres. 

À l’approche du sommet, la Sky et Moscon remettent de l’ordre dans le peloton et tous ces mouvements permettent à l’écart de se réduire à trente secondes à cinq bornes du but. Jungels, comme le paquet, basculent donc vers le Mur de Huy. Le coureur de la Quick Step Floors usent de nouveau de ses qualités en chrono pour maintenir son écart, mais la chasse est désormais lancée à toute allure derrière lui. Chaque équipe remonte son leader et la vitesse monte de façon exponentielle en l’espace de quelques hectomètres. Alors que Jungels entre dans Huy, le peloton, où figure encore une quarantaine d’unités, n’est plus qu’à quinze secondes. Le Luxembourgeois passe sous la flamme rouge en tête puis entame les premières grosses pentes de l’ascension finale. Il vit alors ses derniers moments devant puisque la Sky puis la Movistar condamnent son entreprise dès le début du Mur. Dani Moreno mène un moment pour son leader Alejandro Valverde, qui reste bien vigilant dans les premières positions. Michael Woods (Cannondale-Drapc) et Diego Ulissi (UAE Team Emirates) sont également bien placés dans un groupe de favoris qui évolue au rythme dans la première partie de l’ascension. Les coureurs restent longtemps attentistes, et la première banderille est à mettre au compte de … David Gaudu (FDJ), plus jeune coureur engagé dans l’épreuve, à 250 mètres du but. Le Breton est pris en chasse par Valverde lui-même, qui contre quelques instants plus tard, à plus de 150 mètres du but. L’Espagnol colle immédiatement quelques mètres à ses rivaux et s’envole vers la victoire en l’espace de quelques secondes. Largement devant ses concurrents, il peut célébrer bien avant la ligne tandis que Dan Martin (Quick Step Floors) et Dylan Teuns (BMC) s’arrachent eux jusqu’au bout pour arracher le podium. Valverde décroche son cinquième succès sur la Flèche Wallonne, son quatrième d’affilée, et répond au statut d’ultra-favori qui lui était accolé.

Classement

1 Alejandro Valverde (Movistar Team)
2 Daniel Martin (Quick-Step Floors) à 0’01
3 Dylan Teuns (BMC Racing Team) m.t
4 Sergio Luis Henao (Team Sky)
5 Michael Albasini (ORICA-Scott) m.t
6 Warren Barguil (Team Sunweb) m.t
7 Michal Kwiatkowski (Team Sky) m.t
8 Rudy Molard (FDJ) m.t
9 David Gaudu (FDJ) m.t
10 Diego Ulissi (UAE Team Emirates) m.t

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