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Phil Bauhaus, l’éclosion d’un nouveau talent Allemand du sprint ?

L’Allemand Phil Bauhaus (Sunweb) se révèle sur le Critérium du Dauphiné en remportant la cinquième étape devant Arnaud Démare (FDJ), Bryan Coquard (Direct Energie), Adrien Petit (Direct Energie) et Nacer Bouhanni (Cofidis). Etant Allemand et du Team Sunweb, la comparaison est vite faite avec Marcel Kittel (Quick Step) et John Degenkolb (Trek – Segafredo) qui s’étaient tous les deux révélés dans cette même équipe (sous ses appellations précédentes). D’autant plus que Bauhaus s’impose ici même à Mâcon où le dernier vainqueur n’est autre que… John Degenkolb, en 2011 quand ce dernier avait 22 ans… comme Bauhaus. On pourrait pousser plus loin le comparatif en se remémorant la victoire d’un autre Allemand de cette même équipe Sunweb qui s’était imposé à Le Teil sur le Dauphiné 2014 alors qu’il avait lui aussi 22 ans. Arndt, prometteur à l’époque n’a jamais réellement confirmé les espoirs placés en lui même s’il a gagné en début d’année la Cadel Evans Great Ocean Road Race.

« C’est ma plus grande victoire jusqu’à présent, se réjouit Bauhaus à l’arrivée. J’avais de bonnes jambes. Les derniers kilomètres étaient assez techniques et rapides. Je suis revenu un peu de l’arrière mais je pensais bien que j’étais toujours dans la course pour la gagne et ça a fonctionné donc je suis très content. J’étais derrière les Direct Energie qui faisaient le train pour Coquard. J’ai pu le passer et finir mon sprint ».

Bauhaus a en effet dû se débrouiller un peu tout seul. Si son équipe s’est jointe à la chasse, du moins dans les derniers kilomètres, il n’a pas pu bénéficier de son propre train et a dû prendre la bonne roue. En l’occurence celle de Coquard, troisième sur la ligne. Mais Bauhaus n’est pas remonté par hasard. Même si Démare a pâti du saut de chaine de son lanceur Jacopo Guarnieri, l’Allemand a tout de même livrer un sprint costaud. « J’avais déjà vu sur le sprint de la deuxième étape que j’étais assez rapide (il avait fini cinquième, ndlr). J’étais confiant et mon équipe avait confiance en moi. Je pense qu’on a fait un bon travail ».

Alors quelle carrière attend le jeune coureur de 22 ans ? « Je pense être un pur sprinter mais je ne suis pas très lourd, je pense que dans certaines conditions je peux aussi bien passer les ascensions mais jusqu’à présent je suis un pur sprinter ». Un profil qui pourrait faire de lui un prétendant de Milan-San Remo dans les années à venir ? « Oui j’espère, répond-il. Peut-être dans le futur ce pourrait être une course qui me convient bien. Peut-être aussi le Tour des Flandres et quelques classiques. Jusqu’à présent je suis déjà content de sprinter. Je ne suis pas trop mauvais sur les pavés mais j’ai encore besoin de m’améliorer beaucoup sur ce genre de course pour espérer courir à l’avant ».

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